La clé de sol

Cette fois-ci, la clé n’était pas sous le paillasson mais sur les partitions ! Les enfants du Mas des abeilles ont eu rendez-vous avec.. la clé de sol. Ce fut l’occasion de découvrir que la musique  est parfois plus forte, plus puissante que les mots. Sa force est même multiple : guérir, calmer, libérer, exprimer ses sentiments, rassembler, réconforter, encourager, résister,  mémoriser, se défouler ….danser !

La séance de caté a d’ailleurs débuté par la découverte d’instruments de musique d’une  grande diversité, exposés sur le tapis de la salle de culte, allant du triangle au tambourin  en passant par le tuyau d’aspirateur , la boite de conserve, le klaxon, la spirale et le cylindre, le yukulélé et le bâton de pluie…Chacun pouvait essayer ce qui le tentait.
Un jeu s’en est suivi, consistant à mettre en musique des émotions  particulières ( joie, tristesse, colère, peur,..) et de les faire deviner aux autres.

La musique, c’est bon pour le moral !

Le roi Saül  connaissait le pouvoir de la musique, lui qui embaucha un jeune berger musicien, David, pour lui jouer de la lyre à chaque fois que la mélancolie ou la colère s’emparait de lui pour le plonger dans une humeur massacrante . David parvenait, à chaque rendez-vous, par son jeu, son talent et son tact, à apaiser le roi, à calmer ses nerfs et à le délivrer de ses pensées amères (1 Samuel 16, 14-23). C’est ainsi que celui qui menait une vie simple à la ferme chez son père Jessé et ses frères  est passé de gardien de  moutons à garde du corps-âme du roi. Une drôle d’histoire quand -même, cette relation basée sur un « je t’aime moi non plus » que Saül entretenait avec David, jusqu’à essayer , à plusieurs reprises, de le tuer. Avec Saül, on ne savait jamais sur quel pied danser. Cela n’a pas empêché David ….de danser, au contraire  : il était doué dans ce domaine aussi. La suite de sa longue histoire (tissée de hauts et de bas)  montre des épisodes où il danse, tournoie, loue et chante en l’honneur du Seigneur, de tout son corps et de toute son âme, ce qui participait à sa popularité,  et exacerbait la jalousie du roi Saül à son égard.

La musique ça se partage

Nos voisins d’en face n’ont pas été oubliés. Avant la pause gouter, les enfants se sont rendus à la Maison de Santé Protestante (MSP) des Jardins par le chemin qui relie le temple à la Résidence :

En musique et en chanson, ils sont allés souhaiter la bonne année aux résidents qui les attendaient depuis de nombreuses minutes derrière la baie vitrée du grand hall. Chaque enfant avait choisi un instrument et c’est un joyeux orchestre improvisé et hétéroclite qui s’est produit sur le parvis de la Maison de santé, pour la plus grande joie des résidents  ! Accompagné de la guitare d’Olivier,  ils ont offert un de leurs « tubes » , le chant  « Une flamme en moi » .
Une carte de voeux géante composée de notes de musique signées de leur main fut  déposée à l’entrée de la MSP.

La musique c’est bon....

Lors du culte,les enfants ont, au fur et à mesure des chants de l’assemblée, revêtu de bonbons colorés une immense clé de sol appuyée au mur, pour dire que la musique, ça met de la couleur à la vie, à ce qui nous entoure, cela donne du relief à notre espérance. Oui, la musique est capable d’enchanter notre vie, de la rendre bonne et savoureuse…comme les bonbons !!

Le psaume 23, au hit parade de la culture protestante, a présidé à la prédication. Vous vous en souvenez sans doute , si vous êtes né dans la marmite huguenote et que vous avez plus de 70 ans !  Ce psaume commence par : « L’Eternel est mon Berger, je ne manquerai de rien.. » .  Il a servi de phare dans la nuit, il a réconforté, encouragé, aidé à persévérer  à l’époque de guerres de religion. C’est un psaume qui a été lu, chanté, prié, chuchoté sous les châtaigniers lors des assemblées clandestines. On l’apprenait par coeur autrefois. C’est-à-dire : par le coeur. Ce psaume a bercé des générations de petits huguenots, il respire la confiance, la force tranquille, au coeur même des épreuves. CONFIANCE : c’était d’ailleurs un des mots- clé de la journée !

 

Entre le goûter et le culte, les enfants des groupes Pollen, Nectar et Bourdon ont  joué avec enthousiasme sur la pelouse ensoleillée au jeu du bérêt… Chapeau !

 

Une clé de sol, c’est aussi une forme élégante  et digne, belle à voir. Une clé de sol, ça se décline et… ça se dessine ! Lors des ateliers créatifs, chaque enfant a reçu une clé de sol en carton épais , pour l’habiller et la décorer  à sa guise. et fabriqué des portées musicales en 3D : vive les smarties !

 

 

Histoire biblique du jour : extraits du premier livre de Samuel chap 16  

14. L’Esprit du Seigneur avait quitté Saül, et un esprit mauvais, envoyé par le Seigneur, le tourmentait. 15. Les serviteurs de Saül lui dirent : « Nous savons qu’un esprit mauvais, envoyé par Dieu, te tourmente. 16. Il te suffit de donner un ordre ; nous sommes à ta disposition. Nous te trouverons quelqu’un qui sache jouer de la lyre. Ainsi, lorsque l’esprit mauvais envoyé par Dieu s’abattra sur toi, le musicien jouera, et cela te soulagera. » –17.D’accord, répondit Saül, cherchez-moi un bon musicien et amenez-le-moi. » . Un des serviteurs dit : « Je connais justement quelqu’un, un fils de Jessé, de Bethléem ; c’est un bon musicien, un homme de valeur, et un soldat. Il s’exprime avec intelligence et il a belle apparence. De plus, le Seigneur est avec lui. » 19.Saül envoya des messagers dire à Jessé : « Envoie-moi ton fils David, le gardien de moutons. » (…) Dès que David arriva chez Saül, il entra à son service. Saül éprouva une si vive affection pour lui qu’il lui confia le soin de porter ses armes. (…) 23. Dès lors, quand l’esprit mauvais envoyé par Dieu s’abattait sur Saül, David prenait sa lyre et en jouait. Cela soulageait Saül, il se calmait et l’esprit mauvais le quittait…..