Ce n’est pas le nom d’un saint, ni un habit religieux ni une chapelle : c’est juste le nom donné à une modeste action proposant un temps de convivialité où se croisent des fils de différentes couleurs suscitant de l’échange et du partage : vêtements – paroles – musique – architecture – spiritualité.
C’était un essai (comme on essaye une robe) : jeudi 8 juillet, à l’occasion des « jeudis de Nîmes », au petit Temple rue du Grand couvent, de 18h à 22h30. Sur le parvis, en haut des marches : quelques visages, table, chaises et boissons, ont accueilli les flâneurs des jeudis nîmois tentés de faire une pause, ou bien de chiner, ou encore attirés par des moments de concerts surgissant à travers les murs du temple.
La curiosité mena certains visiteurs à entrer dans cet édifice, et à se laisser surprendre par un contraste inhabituel, celui de la légèreté et de la gravité qui se regardent en souriant : c’est en effet surprenant, le contraste entre, d’un côté, cet orgue majestueux, suspendu au mur et de l’autre, les portants de robes, jupes et vestes de toutes couleurs,chapeaux, sacs et sandales d’été, posées sur quelques bancs. Sans oublier un coin sangria et tartelettes salées pour ceux qui voulaient se restaurer et se rafraichir.
Oui, ce soir-là, au Petit temple, on pouvait chiner, s’asseoir, écouter le pianiste, méditer, échanger quelques mots, ou encore… essayer une tenue !
Le public qui est passé était de tous les âges, venu seul, avec des amis ou en famille. Il y avait cet homme bavard, en recherche de causette plus que de chaussettes. Il y avait cette adolescente au sourire un peu timide, sortie de la cabine d’essayage et promenant une robe de soirée qui lui allait (je trouve) comme un gant. Il y avait ce visiteur déçu de ne pas trouver de tenue masculine, et qui finalement est resté un temps fou à regarder et demander conseil autour de robes et jupes : « vous pensez que ça lui plaira ? » Il y avait ces jeunes assis sur les marches à l’entrée du temple, à côté de leur trottinette, hésitants à entrer, et qu’Alex, notre pianiste, a rejoint un bon moment pour bavarder et refaire le monde.
Il y avait ce couple étranger très intéressé par le petit temple et qui nous a posé plein de questions auxquelles nous avons tenté de répondre dans un croustillant anglais universel.
Une expérience à recommencer l’an prochain ? Peut-être… selon les petites mains qui seront présentes avec nous, et surtout : selon votre envie de nous rejoindre dans cette ouverture du petit temple en dehors du dimanche.
Manon Bernard
Iris Reuter
Claire des Mesnards
Titia Es-Sbanti