Ce jour-là, Jésus a vu rouge à Jérusalem : muni d’un fouet, il a chassé marchands, bétail et banquiers en les traitant de bandits , ce qui a provoqué un sacré remue-ménage dans le Temple ! (Jean 2, 13-22).
Avouons-le, voilà une scène de l’Evangile qui bouleverse l’image habituelle que nous avons d’un homme doux, aimant, pacifique, qui console, relève et pardonne !

Oui, ce jour-là Jésus ne s’est pas fait que des amis. Par son geste subversif, c’est le principe de la théologie sacrificielle qu’il envoie balader. C’est aussi un clignotant, une « alerte rouge » que les prophètes avant lui avaient déjà proclamé au peuple d’Israël  (Amos 5, 21-23) :   » Je déteste vos pèlerinages, ils ne sont rien pour  moi.Je ne peux plus supporter vos rassemblements.Les animaux complètement brûlés et les produits de la terre que vous m’offrez, ils ne me plaisent pas. Vos sacrifices de bêtes grasses, je ne les regarde même pas. Arrêtez de crier vos cantiques à mes oreilles. Je ne veux plus entendre la musique de vos harpes. Mais faites jaillir le droit comme une source, laissez la justice s’écouler comme une rivière débordante ! »

Et nous ? Et bien, je me permets de penser qu’avec ce gros coup de balai, le Christ nous invite aussi à faire le ménage dans nos vies parfois trop encombrées, faisant écran à notre relation à Dieu et aux autres.

Pour aborder  ce récit avec les enfants, nous avons commencé par l’expérience de l’émotion : à leur arrivée au temple du Mas des abeilles, un mur de briques les attendait. Ils ont eu comme consigne de se rappeler  chacun – en silence- une colère personnelle, puis de l’extérioriser à travers le jeu du chamboule-tout.

Ensuite, ils sont partis en petits groupes pour continuer l’échange et découvrir le récit de Jean 2.

Pour mieux entrer dans le récit biblique, les plus petits (Pollen) ont reçu une enveloppe d’emoticons et devaient choisir l’expression qui leur semblait correspondre le mieux à la réaction de Jésus en expliquant pourquoi.

Les plus grands ont été invités à mettre, chacun en silence et par écrit, sur une nappe blanche, ce qui, dans leur vie, les met en colère. Nous avons lu leurs réponses, puis nous sommes entrés dans le récit. 

Chaque groupe d’âge a discuté et donné son avis : la réaction de Jésus était -elle de la colère ou non  ? Pour quelle raisons peut -on être en colère ? Y a t-il des bonnes et des mauvaises colères ? Est ce que de la colère peut sortir du bien ? Pourquoi ne réagit -on pas toujours à une situation qui nous met en colère ?

La colère peut aussi conduire à s’engager. Ex : L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture, (ACAT), basé sur le pouvoir du stylo et de la prière.

Lors de la pause goûter  le jeu coopératif du chat et de la souris, organisé autour de 4 équipes de couleurs différentes, porteuse d’une ceinture à « témoins »  en tissus, a permis aux enfants de faire un jeu collectif et de se dépenser..

 

Ensuite, deux ateliers ont été  proposés :
1) Pour les petits : fabrication d’une bouteille « de retour au calme » : https://www.youtube.com/watch?v=pY5ObLC_S0I

 2) Pour les grands :  atelier  » chocolat équitable »  : comment  la colère, lorsqu’elle se fait indignation vis -à -vis de flagrantes injustices,  peut se convertir en action et en engagement responsable, par amour de la justice et du prochain.

L’après-midi de catéchisme s’est terminée , comme toujours, par le culte inter-génération qui a repris le récit biblique et la thématique,  en faisant découvrir aux adultes ce que les enfants avaient  exploré et compris :
https://nimes-eglise-protestante-unie.fr/priere-volcanique/

M E R C I

-à toute l’équipe d’animation du 8 février,
-à notre invité Philippe Gallese,
-et à nos jeunes animateurs et animatrices : Mathis, Emilie, Cléa et Alix.