Ta paix

Seigneur, tu as dit à tes apôtres :
« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. »

Cette paix, la tienne, n’est pas celle du monde.
Elle n’est pas dans l’ordre, lorsque l’ordre écrase.

Elle n’est pas dans le silence,
lorsque le silence naît de la répression.

Elle n’est pas dans la résignation,
car la résignation est indigne de l’homme.

Ta paix, c’est l’amour
pour tous ;

Ta paix, c’est la justice
pour tous ;

Ta paix, c’est la vérité,
pour tous,
cette vérité qui libère
et qui aide à grandir

Aussi, Seigneur,
ne regarde pas notre péché,
le péché qui divise
et qui humilie
et qui écrase.

Mais regarde notre bonne volonté.
Transforme notre cœur,
fais germer l’amour.

Nous croyons en toi,
nous croyons en ta paix,
puisque tu nous l’as promise.
Donne-la nous,
et nous la donnerons au monde.

 

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » a dit Jésus aux siens à l’aube d’entrer dans sa Passion.
Cette parole d’Evangile trouve en moi un écho particulier en ce temps à cause de bien des bruits du monde ; bruits de guerres, bruit de bottes et balivernes.
Quelle est donc cette paix qui nous a été promise et comment en vivre aujourd’hui ?
J’aime cette prière qui invite à l’espérance d’une paix qui est bien pour le monde,
mais qui n’est pas celle du monde ; paix dont la source n’est ni dans l’ordre ni dans le silence ni dans la résignation de ce monde,  mais qui
trouve son origine dans un ailleurs qui s’est fait proche de nous.
Si proche ! Veillons donc, car il vient.

Claire des Mesnards