PAROLE DU JOUR-22

« Ma cassette, ma cassette » s’angoissait Harpagon !
« Touche pas au grisbi, s….. , hurlait le tonton flingueur !
« Mes dividendes, mes dividendes » s’inquiète le financier !
« Du pognon ! Du pognon » vocifère l’homme de la rue !

« Personne ne peut être esclave de deux maîtres ; en effet, ou bien on détestera l’un et on aimera l’autre, ou bien on s’attachera à l’un et on méprisera l’autre. Vous ne pouvez être esclaves de Dieu et de Mammon » nous dit l’évangile de Matthieu au chapitre 6, verset 24.

Mammon que l’on pourrait volontiers rebaptiser le dieu « FRIC », Mammon, qui justifie qu’un produit de consommation, avant d’arriver sur votre table, peut avoir fait le tour du monde afin d’être produit au plus vil prix possible.

Folie aux yeux de la nature animale, végétale, minérale qui n’en peut plus d’être ainsi surexploitée, mais sagesse aux yeux du dieu Mammon dont les adorateurs, tels l’oncle Picsou, ne rêvent que de piscines remplies de pièces d’or.
Tristesse probablement pour Dieu qui assiste au pillage de la planète dont il nous a confié la gestion !

Dans un livre publié aux éditions Labor et Fides, le philosophe Olivier Abel résume ainsi la situation actuelle : « L’économie capitaliste était jadis vouée à la loi de la productivité : le court-circuit de la financiarisation générale rend notre économie aveugle à la réalité à long terme des coûts et des bénéfices, et les nouvelles formes d’économies ne visent que la rentabilité, sinon la prédation immédiate. C’est pourquoi le néocapitalisme financier actuel semble condamné, ne mesurant pas les limites, détruisant les sociétés dont il se nourrit ».

Tout est dit. La crise que nous traversons n’est qu’un signal, un de plus me direz-vous, qui vient nous manifester brutalement cette réalité dont notre système de développement actuel porte une lourde part de responsabilité.
Il est temps, il est grand temps de réagir vigoureusement.

Réagissons ! Réagissez !

« J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre :
J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction.
Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance,
en aimant le Seigneur, ton Dieu ;
en l’écoutant, en t ‘attachant à lui :
c’est Lui qui est ta vie, la longueur de tes jours 
» (Deutéronome 30, 19-20)

 

Bernard Cavalier