« Lève-toi et marche » : elles l’ont fait !

Depuis 1887, des femmes se sont levées alors que leurs maris étaient à la guerre. Elles ont prié ensemble et elles ont agi. Et depuis lors ça continue, chaque année, dans le monde entier. Cela s’appelle la « Journée mondiale de prière des femmes ». Cette année, à Nîmes, c’était vendredi à l’Armée du salut et samedi au temple de l’Oratoire. Une célébration très oecuménique.

Samedi 7 mars, au temple de l’Oratoire. Il y avait toutes les couleurs mélangées, celles du Zimbabwé, pays organisateur (vert, jaune, orange, noir), et tant d’autres. Il y avait des musiques mélangées, musiques d’Afrique et cantiques de chez nous. Il y avait le texte biblique, lu, mimé, commenté, médité par tout un groupe de femmes de nos Églises. C’était joyeux, c’était lumineux, c’était profond.

Accueillis à la manière du Zimbabwé, par un verre d’eau, une eau là-bas si rare et si précieuse, nous étions venus, femmes et hommes, des différentes Églises chrétiennes de Nîmes pour entendre et pour comprendre cette invitation de Jésus au paralytique guéri :
« Lève-toi, prends ton grabat et marche« 

Cette phrase, choisie par les femmes du Zimbabwé pour 2020, est un appel au courage et à l’espérance. Voici le texte d’une de leurs prières, préparée dans leur pays, et que nous avons adressée à Dieu ensemble :

Depuis notre coin du monde levons-nous et marchons !
Nous te demandons de continuer à nous bénir en nous donnant la vie et ta protection, des pluies fécondes et une terre fertile qui nous nourrit.

Nous sommes les gardiennes et les gardiens de la création de Dieu.
Nous faisons monter vers toi nos lamentations pour nos frères et nos sœurs qui ont dû émigrer vers d’autres pays. Nous te demandons de les protéger et de leur accorder la santé.

Apprends-nous à nous aimer les unes, les uns les autres.
Nous intercédons pour les communautés et les femmes dans le monde qui vivent dans la crainte de la violence dans leur famille et dans leur pays.

Donne-nous la sagesse et la grâce de faire œuvre de paix.
Nous te rendons grâce pour les pionnières courageuses et travailleuses de la Journée Mondiale de Prière du Zimbabwé, qui ont enseigné aux communautés à prier, à aimer et à pardonner.
Aide-nous à assumer l’héritage de ces femmes courageuses.

 

 

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Quelques mots sur le pays

Au Zimbabwe, la solidarité et l’entraide sont primordiales pour continuer à vivre. De nombreux enfants orphelins sont pris en charge par la communauté. Les femmes partagent le peu qu’elles possèdent avec leurs voisines. La foi de ce peuple est grande. Il garde espoir en une vie meilleure. Les Eglises et institutions œcuméniques travaillent auprès de la population pour aider à un redressement pacifique du pays.

Quelques mots sur la Journée Mondiale de Prière (JMP)
C’est la plus grande initiative œcuménique de femmes chrétiennes de toutes traditions. Elle est célébrée chaque année le premier dimanche de mars, dans plus de 170 pays. Elle a pris son origine en 1887 aux États-Unis, et s’est répandue en France à partir des années 1960. La charte de la JMP se décline en trois mots : s’informer, prier et agir. La prière se tient dans 120 pays et en France elle se déroule dans près de 300 lieux.