Le phénomène est prévisible : à chaque kermesse, les pots de confiture de châtaigne s’arrachent littéralement.. Les premiers préparatifs débutent avec la récolte : durant les dernières semaines avant la Kermesse, les bénévoles ont ramassé les fruits dans des propriétés cévenoles que des familles mettent à leur disposition, à st Jean du Gard notamment. Ensuite, place à la fabrication dans la salle paroissiale de la Gazelle, au fil d’une recette que livre Sylvie valette, l’une des artisanes de cette gourmandise : « pour faire une bonne confiture de châtaignes, il faut des châtaignes, de la vanille, du sucre bien-sûr. Une très grande marmite à fond épais pour des cuissons parfaites, quand la surface se transforme en miroir et que chaque bulle « plisse ».
Des ingrédients indispensable, mais pas seulement : « surtout, il faut une centaine de petites mains, » poursuit la Nîmoise. Celles qui cueillent, celles qui cuisent les fruits, celles qui coupent, celles qui pressent, celles qui touillent, celles qui emportent, celles qui vissent, celles qui lavent, celles qui vendent.. » Une chaîne solidaire qui permet , chaque année, de fabriquer autour de mille pots de confiture de châtaignes en quelques jours. « La bonne humeur est notre moteur. Le plaisir de se retrouver, de se raconter et même de chanter. Ce n’est pas de la confiture de châtaignes ordinaires, c’est la confiture de la mixité ». précise Sylvie Valette. Symbole d’un plaisir partagé dont la « réputation n’est plus à faire » dans la cité.