Ils arrivent, ou plutôt ils reviennent, telle une lame de fond : non seulement la covid 19 est de retour, mais le terrorisme aussi, avec son cortège d’attentats. Ce qui nous plonge dans l’horreur et nous rappelle une période de cauchemars toute récente. Une période à laquelle nous n’avions franchement pas envie de penser, préoccupés que nous sommes par cette pandémie et l’indescriptible bazar que ce virus a entraîné dans la vie quotidienne de notre pays et partout ailleurs.
Comment exprimer les sentiments, les pensées qui nous traversent depuis octobre ?
Nous sommes déboussolés. Ainsi, aujourd’hui, on peut être agressé par un virus ou un couteau. Malheureusement, ce n’est pas nouveau. L’ennemi est invisible, imprévisible. A moins que nous n’ayons pas voulu voir ni savoir ni entendre…
En attendant, que faire pour ne pas se laisser contaminer par la peur, cette maladie pire que toutes les autres ?
Ce qui est sûr, c’est que le contexte dans lequel nous sommes aujourd’hui a quelque chose de surréaliste, à l’image d’un film à sensation. Malheureusement ce n’est pas du cinéma.
Où est notre boussole ? Quoi faire ? Qui croire ?
Que penser ? Qui suivre ?
Quelle direction faut-il prendre ?
Les réactions, messages, déclarations tous azimuts ne manquent pas, au sujet des attentats comme de la pandémie. Ils sont parfois contradictoires, ou radicaux.. Est-ce une chance pour la liberté d’expression ou une menace pour la fraternité ? Désaccords, conflits persistants, revendications, qui -a -tort -et -qui -a -raison, bref : l’incapacité à fédérer autour d’une vision commune ne pourront que baisser encore le moral de tous, accumulant lassitude et colère, inquiétude et repli.
Comment s’ y retrouver ? Qui nous indiquera l’horizon ? Sommes-nous au milieu d’un océan à perte de vue ou apercevons-nous des rivages ?
En navigation, la boussole sert à fournir une direction de référence. Certaines possèdent une aiguille aimantée supportant un cadran mobile.
La lecture se fait alors au moyen d’une «ligne de foi » tracée sur le verre, et qui donne directement le cap suivi.
Et si on avait là une métaphore de l’espérance chrétienne dans laquelle nous avons choisi d’embarquer ? La foi, une ligne pour indiquer la direction à suivre. La foi, pour ne pas perdre le nord.
Finalement, l’horizon n’est peut -être pas à chercher au loin mais au dedans de nous. Quelqu’un, dans une discrétion absolue, cherche à nous guider, pour tenir le cap : celui de la foi, de l’espérance et de l’amour. Je ne connais pas d’autre voie pour aimanter nos vies que cette aiguille appelée Jésus-Christ.Titia Es-Sbanti, le 5 novembre 2020