Même si nous étions tous au bénéfice de l’organisation imparable d’Iris, même si nous avions pris la veille un beau moment de prière pour déposer cette journée au creux de Ses mains, nous avions encore de quoi nous faire un peu de souci : la météo qui déraille, un deuil brusque qui frappe notre cuisinier, et surtout une navigation à vue du nombre d’invités. Pourtant nous nous sommes retrouvés à 8h étonnamment légers et sereins ce samedi 19 octobre. Totalement inconscients peut-être : nous nous préparions à accueillir 150 personnes sans réservation ni inscription. Aussi bien il y aurait des tonnes de restes, ou au contraire, pas assez à manger… Comment savoir ?

Et bien, le plus incroyable, c’est que, ayant préparé pour une estimation de 150 personnes, nous avons accueillis 158 invités ce jour-là ! Il y a eu largement de quoi manger et sans gaspillage ; le plat que nos amis nous ont préparé était tout bonnement savoureux. Le cuisinier est venu malgré son deuil ; d’autres se sont mobilisés pour aider, travaillant en cuisine jusqu’à 23h la veille et encore sans compter le matin même. Nos 158 ont réussi à s’entasser dans les salles. D’accord nous étions un peu serrés comme des sardines, d’accord c’était un peu bruyant mais bien joyeux ! Nous avons vu arriver de beaux enfants si fiers d’avoir revêtus leurs habits de fête afghans avec toute une joyeuse communauté d’amis heureux de se retrouver pour l’occasion.

Oui, ce fut une vraie belle et grande fête où rien ne manquait ! Il y avait de quoi manger et boire en abondance, il y avait des chants et des danses pour tous, il y avait le vrai spectacle plein d’humour de Yama ou les déboires d’un afghan débarquant en France. Il y avait surtout, surtout de belles rencontres : le bonheur d’échanger avec des personnes nouvelles, la joie étonnée de retrouver des visages perdus de vue depuis 10 ans (ah…. Charlotte qui a fait le trajet tout exprès depuis Quimper pour venir !). Il y avait enfin un autre qui, pour l’occasion, a traversé l’Atlantique et a mis des mots si justes sur cette belle fête de la fraternité, nous offrant le bonheur des mots et des idées.

Oui, on savait tous pourquoi nous étions là … pour témoigner de la puissance de vie de la fraternité en acte, de la fraternité en mouvement… alors, bien sûr, l’aventure continue, nous sommes tous embarqués !

H.G.