Notre conseil presbytéral

Conseiller presbytéral : un titre ronflant ? Une notion archaïque ? une fonction mystérieuse ? Non : une belle responsabilité d’Église, qui se vit à plusieurs.

Le Conseil presbytéral : la loi et l’Église

Si vous êtes membre de l’Église protestante unie de Nîmes (inscrit à votre demande sur la liste électorale de l’Association cultuelle), vous êtes appelé/e tous les quatre ans à élire le Conseil presbytéral lors de l’Assemblée générale.

  • Le Conseil presbytéral (le « CP ») est élu selon un scrutin de liste, avec liberté de modifier la liste. Pourquoi ce vote en AG ? Parce que c’est la loi : depuis 1905 les Églises protestantes se sont constituées en associations cultuelles (loi 1905) qui fonctionnent selon les mêmes principes que les associations loi 1901, avec des membres, un conseil et un bureau. Le fait que tous les membres de l’Église réunis en Assemblée générale votent permet aussi de s’assurer que personne n’est imposé.
  • Mais ce vote est complété quelque temps plus tard par un temps cultuel, qui confirme le ministère du Conseil presbytéral dans sa dimension spirituelle, par des engagements des conseillers et par un appel à l’Esprit saint.

La mission du Conseil presbytéral : gouverner l’Église locale

Le conseil presbytéral est l’organe de gouvernement de l’Église, pour toutes les paroisses et les aumôneries de Nîmes, et aussi pour la maison du protestantisme, chacune de ces composantes ayant par ailleurs son propre conseil.

Les domaines où il faut prendre des décisions, donner des orientations, réfléchir à l’avenir sont aussi variés que les missions et activités de l’Église :

  • Le domaine spirituel d’abord : les cultes et les actes pastoraux (services funèbres, mariages baptêmes) ; la catéchèse et l’évangélisation, ; le souci des personnes isolées ou en difficulté ; le travail biblique et la découverte de la théologie protestante ; l’œcuménisme et l’interreligieux ; la prière et le lien communautaire ; l’adaptation aux nouvelles générations.
  • Le domaine matériel ensuite, car les choses doivent être organisées… et financées. Pour que les membres de l’Église prennent conscience des exigences du fonctionnement de l’Église, il faut une animation financière et un trésorier. Pour que les activités, les sorties, les repas se déroulent dans la sérénité et la joie, il faut des équipes, qui demandent à être soutenues. Sans compter le souci des bâtiments, temples, salles, presbytères…
  • Il est un domaine très spécifique, qui ne se laisse définir ni par son contenu ni par son étendue, mais par une notion centrale : le discernement. Choisir des responsables d’activité, rechercher de nouveaux conseillers presbytéraux pour la mandature suivante, appeler des pasteurs lorsqu’un poste est vacant, tout cela relève du discernement du CP. Mais il n’y a pas que les personnes qui se discernent, on pourrait dire que toute nouvelle idée, toute décision importante est aussi le fruit d’un discernement. Et le discernement se prépare par la prière commune.

Comment ça se passe ? Comment ça se vit ?

Le Conseil presbytéral exerce un ministère de notre Église, au même titre, par exemple, que le ministère pastoral. Mais, à la différence de celui-ci, c’est un ministère collectif. Cela veut dire qu’en tant que conseiller ou conseillère on n’est jamais seul. Certaines tâches sont partagées, selon les appétences et les compétences de chacun. Lorsqu’une question importante se pose, il y a échange d’idées, éventuellement débat, construction d’un projet et décision ou création. Le discernement se construit à plusieurs. Pour certaines décisions il faut un vote.

À Nîmes le CP est assez nombreux et représente des composantes qui ont chacune son identité. Il s’agit donc de les mettre ensemble pour faire vivre ce que nous appelons le « Tout Nîmes ».

Le conseil presbytéral se réunit une fois par mois, en général en soirée.

  • Lors d’une séance du CP les questions d’organisation et les questions matérielles prennent du temps, mais c’est un temps nécessaire : l’Église vit dans le monde !
  • Mais le Conseil tient à garder du temps le plus souvent possible pour des questions spirituelles, en particulier celles qui sont ensuite débattues au synode régional, puis au synode national : dans l’Église protestante unie, les idées remontent ainsi de l’échelon local à l’échelon national. Notre réflexion en CP compte !

Être conseiller presbytéral / conseillère presbytérale : un service d’Église et une expérience à vivre

Peut-être un jour prochain serez-vous approché pour devenir conseiller presbytéral / conseillère presbytérale. Cela voudra dire que plusieurs personnes vous auront discerné/e pour ce ministère. Alors, n’ayez pas peur !

  • D’abord vous ne serez pas seul/e. C’est vraiment le plus important dans ce ministère, qui est un ministère collectif.
  • Ce ministère, comme l’indique l’étymologie de ce nom, est un service. Vous rendez donc service à l’Église locale, mais vous vous mettez ainsi au service de Dieu. Et dans ce service vous serez porté.
  • L’expérience du travail en commun pour le bien de l’Église est d’une grande richesse. Elle fait découvrir mille facettes de la vie spirituelle et communautaire qu’on n’avait fait qu’entrevoir, elle donne envie de s’impliquer. Et un jour on quitte le conseil pour que d’autres puissent vivre cette expérience.

Le moment fondateur est ce qu’on appelle l’installation du Conseil presbytéral, ce temps cultuel qui confie la paroisse au conseil et le conseil à Dieu. Et si vous n’avez pas peur des gestes, l’imposition des mains par plusieurs membres de l’Église, demandant la présence et le secours de l’Esprit saint pour le nouveau Conseil, est un moment qui ne s’oublie pas. Il se termine ainsi :

« Église du Christ, réjouis-toi pour les ministères que le Seigneur te donne
Et vous, conseillers presbytéraux, vous n’êtes pas seuls.
Réjouissez-vous d’avoir part à l’annonce de l’Évangile.
Le Seigneur est fidèle. »