Brésilien, protestant et bientôt pasteur

Je m’appelle Thalès Araujo. Je suis Brésilien, 33 ans, marié et étudiant en master pro. Ici en France, j’ai le projet d’exercer un ministère pastoral au sein de l’Eglise Protestante Unie de France, et j’arrive à Nîmes avec mon épouse pour  effectuer l’année de stage 2023-2024.
Au Brésil, dans la ville ensoleillée de Belo Horizonte, je travaillais dans le secteur bancaire (marché financier, investissements, gestion commerciale etc.). J’ai donc commencé et construit ma carrière professionnelle dans une institution financière dont j’ai fait partie pour presque une décennie. Parallèlement, j’ai pu faire quand même d’autres études que dans les finances, comme en philosophie et en sciences des religions… et pour compléter, le fait d’avoir grandi dans une famille très engagée dans une Eglise m’a mis sur la route de la théologie. Donc, voilà  un parcours un peu électique mais qui a beaucoup enrichi ma formation humaine et spirituelle.

Pourquoi vous être inscrit  à l’Institut Protestant de théologie à  Montpellier ?

La qualité de l’enseignement, la structure de l’établissement, la sobriété et l’envergure de la rationalité théologique, la diversité culturelle et intellectuelle du protestantisme dans la région, le patrimoine littéraire, historique… beaucoup de choses m’ont motivé. De plus il y a le soleil montpelliérain qui anime beaucoup le rythme des études et le quotidien, surtout pour un brésilien !

Les études de théologie m’ont amené à découvrir  et à approfondir la diversité des langues, des formes des manuscrits et des documents historiques. Je pense que la théologie est et qu’elle sera toujours interculturelle, dynamique et accueillante. Tout cela nous lance à un seul chemin de vie : celui de l’accueil et de l’amour.

Quel serait le fil rouge dans votre parcours ?

Dans le travail théologique et biblique, on se réjouit de la diversité, des opinions, des interprétations. Et pour moi, se reconnaitre dans la diversité, dans la complexité et dans la pluralité interculturelle et théologique qui englobe notre existence c’est aussi se reconnaitre humain. Dans cette logique, on voit que c’est justement dans l’altérité qu’on peut exercer toute forme d’amour. J’aime cette petite citation d’Edgar Morin, dans son livre Amour, poésie sagesse :
«… la beauté de l’amour, c’est l’interpénétration de la vérité de l’autre en soi, de celle de soi en l’autre, c’est de trouver sa vérité à travers l’altérité. »

Qu’est -ce que vous espérez découvrir à Nîmes ?

Mon arrivée à Nîmes en tant que stagiaire est empreinte du désir de contribuer positivement à cette communauté. Bien que mon rôle principal soit d’accompagner Iris Reuter, les pasteurs de la région et d’apprendre d’eux, je suis également motivé à apporter ma contribution là où c’est possible. Que ce soit en partageant mes idées, en aidant dans l’organisation d’événements ou en offrant mon soutien aux paroissiens, je souhaite être un membre actif et impliqué. Mon objectif est de grandir spirituellement, professionnellement et en humanité tout en apportant ma pierre à l’édifice de toute la communauté protestante nîmoise.

Thalès ARAUJO

31 août 2023

Une figure emblématique qui m’a toujours accompagné à divers moments c’est le coq. Il a une signification importante dans le christianisme : dans la Bible hébraïque, c’est un animal intelligent (Job 38, 36 ), représentant le « nouveau jour » pour les chrétiens et même pour les musulmans. Pour moi, il symbolise le recommencement, la possibilité de se réveiller pour un nouveau jour. De plus, c’est le symbole gallois et français, le pays qui m’a accueilli et que j’accueille dans mon cœur depuis longtemps. Finalement, c’est aussi la mascotte de l’équipe de football que je soutiens au Brésil (Atlético Mineiro) !