Quelle histoire ! L’émotion était à son comble ce samedi -là au Mas des Abeilles. Il était question de deux femmes réclamant justice au grand roi Salomon (1er livre des Rois chapitre 3,v. 1-28). Ce roi qui a reçu de Dieu le don de la sagesse se laissera inspirer par lui pour un jugement désormais célèbre au cours des siècles. Le peintre Poussin illustrera la scène dans un tableau qu’on pouvait admirer sur l’écran. Dans une ambiance intime aux lumières tamisées, réchauffée par un grand feu de cheminée projeté au mur, Suzanne Gabus, conteuse biblique, s’est avancée et nous a tout raconté à sa manière, forte d’un charmant accent anglo-saxon. Puis, les ados ont mimé l’allégorie de la Justice : une silhouette aux yeux bandés, signe d’impartialité, tenant une balance (équilibre), un glaive à la main. Nous frémissons tous sur nos bancs lorsque Salomon demande à un soldat d’apporter cette épée dont la lame lance des éclairs glaçants et qui doit trancher…. Mais cette l’histoire se termine par un retournement que vous trouverez dans le récit biblique. Un cœur posé dans la balance fait basculer le plateau en faveur de la vraie mère qui prend le risque de se renier pour sauver son enfant. Ainsi, conclut la pasteure, « l’amour de Dieu pèse plus lourd dans la balance que la justice humaine . La grâce de Dieu relève non pas d’un équilibre raisonnable mais de la démesure , celle de son amour inouï».