Une histoire de poutre ? Mon oeil !

Prédication du culte inter-génération :

La paille évoquée par cette parabole (Matthieu 7, 1-5) produit un effet étrange. En principe, si vous avez un brin de paille dans l’oeil, c’est votre œil qui est irrité, ce n’est pas l’oeil d’un autre ! Et bien ici, c’est le contraire : celui qui a la paille logée dans son oeil ne semble pas gêné. Il ne la remarque même pas, il ne dit pas : « aïe aïe, ça me fait mal ».  Ce sont les autres, ceux qui la voient dans son oeil que ça agace. C’est bizarre, non ?  Sauf si on accueille cette histoire avec toute l’ironie qu’elle sous-entend.
Le brin de paille ce pourrait être ces petits manquements, ces petits travers qui nous dérangent chez les autres : notamment ceux qui vivent dans notre entourage immédiat : dans notre famille, au travail, au collège, au club de sport, dans la paroisse, au conseil municipal, aux réunions de parents d’élèves… et, qui sait, peut-être même au caté ?!  Il y a  l’austérité de l’un et l’exubérance de l’autre, le manque d’humour de l’un, le perfectionnisme de l’autre. Il y a le bavard et le taiseux; le susceptible et le jamais content; l’égocentré et le casseur d’ambiance.. et j’en passe.

Bref, la paille dans l’oeil de mon voisin c’est…tout ce qui va à l’encontre de mes codes concernant les bonnes relations humaines, de ce que moi personnellement je trouve bien. La  paille dans l’oeil de mon prochain correspond à ce qui m’irrite parce qu’elle touche un point auquel JE suis particulièrement sensible ou avec lequel je suis en désaccord.
Du coup que vais-je faire ? Et bien, c’est clair, je vais aller lui parler, et je lui dirai : « laisse -moi ôter la paille qui est dans ton œil ! »  C’est pas mal, non ? Voyez un peu : je n’émets aucun jugement, je ne le condamne pas- ah non :  je mintéresse à lui, je veux l’aider à se corriger, car enfin : c’est pour son bien !  Même que je pousse la délicatesse  jusqu’à lui demander la permission d’intervenir : laisse moi te rendre ce service d’ôter la paille de ton œil !

Voilà le personnage à qui Jésus s’adresse : il est sûr de son bon droit – en allant regarder dans l’oeil de l’autre; il ne doute pas un instant de la qualité de ses propres yeux, et de ce qu’il pense voir chez l’autre. Il ne doute pas davantage de la mission dont il se croit investi. Bref, il se prend pour l’ophtalmologue de son prochain. Ou encore, pour utiliser le langage très expressif de Jésus : il a une poutre qui encombre son œil !

En fait, des personnages comme lui, il y en a beaucoup. C’est un vrai problème.. Comme je les plains !  Heureusement que cela ne m’est jamais arrivé …

Oh la là ..arrêtez-moi ! Qu’est -ce que je suis en train de faire devant vous ? Si je pense que je ne suis pas concernée, je me fourre le doigt dans l’oeil ! Ce personnage c’est aussi moi, c’est lui c’est elle c’est chacun de nous.  Mais alors surgit le problème suivant : comment savoir qu’il y a une poutre dans mon œil ? Parce que l’oeil  peut voir toutes choses excepté… lui -même.

La Bible pourrait-elle  nous éclairer ? Sans doute mais elle  nous ne donne pas de recettes non plus. Le Christ nous invite surtout à réfléchir sur ce que nous sommes vraiment, profondément – sous le regard de Dieu. Une autre parabole (Luc 18, 9-14) met en scène deux hommes qui se rendent au Temple pour aller prier. L’un est pharisien et l’autre collecteur d’impôts. Le premier se place debout face à lui-même et prie avec arrogance, remerciant Dieu de ne pas l’avoir fait semblable au collecteur d’impôts. Quant à ce dernier, il se place devant Dieu avec humilité pour lui demander pardon. Jésus ironise sur la suffisance du pharisien et nous donne en exemple la posture du collecteur d’impôts capable de se reconnaître insuffisant : Celui qui se croit supérieur sera abaissé et celui qui reconnaît ses faiblesses sera élevé. 

Le Christ nous invite à regarder d’abord dans notre coeur, à tout déposer devant Dieu, dans une prière simple -avec ou sans mots -C‘est en effet avec son aide que nous pourrons enlever la poutre de notre œil et – plus encore – prêter attention à ce qui est beau et bon chez l’autre et à le voir sous un autre jour.

Grâce à ce nouveau regard, nous pourrons découvrir ce que Jésus nous invite à vivre :  » Faites pour les autres ce que vous voulez qu’ils fassent pour vous ». On a appelé ça la règle d’or. Puissions -nous ne jamais perdre de vue cette parole de sagesse.

Amen

Titia Es-Sbanti

Culte catéchétique du 11/10/25

Pour lire la prédication :  https://nimes-eglise-protestante-unie.fr/la-paille-et-la-poutre/

 

 

 

 

 

histoire pour l’OFFRANDE

 

la parabole de la paille et de la poutre concerne non seulement la vue mais aussi les autres sens.

Cf hist que racontent les Hollandais sur les Belges (chacun sa poutre)

Ainsi, un homme était chez son médecin, et lui dit « docteur, je pense que mon épouse est en train de devenir sourde.

Elle ne m’entend jamais quand je lui dis qqchose une 1ere fois.

Le medecin lui dit :

-faites le test : dites lui qqchose à voix haute, à 3 m. Et si elle ne repond pas, vous vous approchez à 2 m, puis 1 m, puis tout près..

-D’accord, Docteur, je vais le faire.

Le monsieur rentre chez lui. C’est l’heure du souper. Alors, à 3m il dit à sa femme : « Chérie, qu’est ce qu’on mange pour souper  » ? Pas de réponse.

Alors il s’approche à 2 m et il répète sa question : Chérie, qu’est ce qu’on mange pour souper  ?
Toujours pas de réponse.

Alors il continue et s’approche tout près de son oreille, et très fort, il répète : « qu’est ce qu’on mange pour souper ?

Elle répond alors : POUR LA 3ème fois on mange du POU-LET.

 

 

 

 

 

TEXTE  :

« Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

 

 

 

Pourquoi ne voit on pas la poutre ?

1)on ne remarque pas la grosse poutre parce qu’on ne se voit pas soi-même et certainement pas tel qu’on est. On s’imagine. Même si nous croisons à tout instant des vitres et autres miroirs, même si nous sommes photographiés, filmé, dévisagés sans cesse, il n’est pas impossible d’être, sans le savoir, porteur en nous qqchose qui nous serait resté inaperçu. Peut-être pas une poutre mais une herbe, une feuille, une brindille. Ce n’est peut-être pas dans l’œil mais accroché à un vêtement, pris dans les cheveux…

On est un peu comme un poisson d’avril accroché dans le dos. Et on rit de voir les autres affublés de leurs harengs de papier et eux aussi rient de nous voir. Mais on ne se voit jamais totalement soi-même. Il faut qu’un autre nous signale l’incongruité de notre apparence. Il faut le regard et la parole du frère qui nous dise à quoi nous ressemblons. Il nous faut l’écouter et l’entendre. Il nous le regards et la parole des autres (de nos freres et sœurs). . Il nous faut apprendre des autres les poutres que nous portons sans les voir. Et cela est vrai des communautés comme des personnes.

La deuxième cause au fait que nous voyons la paille chez les autres et pas la poutre chez nous, ce pourrait être l’habitude, notre seconde nature. À la fois force et faiblesse, l’habitude nous permet de supporter des choses qui ne devraient pas être, des choses qu’on ne ressent plus, qu’on ne sait plus, déjà en place depuis tant de temps qu’elles nous semblent faire partie de nous. Des poutres auxquelles on tient. Des poutres comme des addictions. Des poutres dont on pense qu’elles tiennent la maison alors qu’elles en alourdissent et fragilisent le toit. Et cela vaut également pour les communautés comme pour les personnes.

Et la troisième cause qui pourrait faire que nous ignorons nos poutres et travaillons à éradiquer les pailles des yeux de nos sœurs et frères : la nécessité et le plaisir de vivre avec ce qu’on ne peut éradiquer, quand bien même cela prend beaucoup de place, et trop sans doute.
Pourquoi, dit Jésus, pourquoi regardes-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ?
Alors comment en sortir ? Comment allons-nous sortir de cette histoire et même sortir de cette salle de culte où nous avons entendu ce texte si décapant qui nous parle d’aveugles et de poutres, qui nous disent que nous sommes peut-être les aveugles de l’évangile, aveugles guidés ou aveugles guidant, mais tous et toutes avec des poutres dans les yeux et le désir pourtant d’éliminer les brins de pailles que nous avons cru déceler dans les yeux des autres.
Le risque serait de renoncer à nous extraire des yeux les uns des autres les petites pailles qui restent à notre portée
. Le risque serait de penser qu’on ne doit s’occuper de guider les autres que lorsque l’on voit parfaitement bien.
Non, mais de se savoir parfois aveugle, faillible, pécheur et marcher quand même. En tâtonnant. Transformer sa poutre personnelle en bâton et cane blanche. Un coup à droite, un coup à gauche sans qu’il y ait là de connotation politique. Essayer mais essayer ensemble. Il n’y a pas dans notre Église un seul guide visionnaire qui conduirait le troupeau mais une communauté à l’écoute des uns et des autres, à l’écoute d’une parole qui ne nous appartient pas, une communauté au sein de laquelle on va aider ceux ou celles qui tombent à se relever, à se soutenir, à reprendre le chemin commun.
Mon frère, ma sœur j’ai entrevu comme une paille dans ton regard. Si tu veux on peut en parler. Et tu as vu celle que j’avais à l’œil. Comme elle est tout près de moi, comme je l’ai fait mienne, elle m’apparaîtrait comme une poutre si jamais je m’en apercevais. On peut aussi en parler.
Mais que rien de tout cela ne nous empêche d’avancer avec les autres, tous les autres, les aveugles, les boiteux, les clairvoyants. Car Christ nous guérira de nos infirmités, surtout les clairvoyants.

Amen

NOTES

 

-Alors que le pharisien s’affiche comme étant un croyant exemplaire (très content de lui ; pieux, vertueux et généreux), le publicain reconnaît son besoin, sa fragilité et sa vulnérabilité.

-actualisation d’une partie de sa prière :

« Je te remercie Seigneur de ne pas être comme cette personne qui ose venir dans cette Église aujourd’hui. Heureusement elle est loin de moi. Hier soir, je l’ai vue parmi des personnes de mauvaise conduite sur la rue Ontario. Je crois qu’elle se livre aux mêmes activités qu’elles. Vraiment Seigneur, je me demande si c’est sa place ici… elle te déshonore et elle fait preuve d’un manque de respect à l’endroit de cette Église. De fait, on le voit bien, elle a tellement honte qu’elle cherche à se faire ignorer. »

 

À ses yeux, ceux qui n’observent pas parfaitement la loi ne méritent pas les faveurs de Dieu : l’amour de Dieu étant conditionnel.Plus précisément, on sent la fierté gonflée d’une personne qui a atteint le haut de l’échelle de l’observance. Véritable athlète de l’observation stricte de la loi, de qu’il faut faire ou ne pas faire, il se contemple dans sa réussite .

Soucieux de son propre regard sur sa personne, il ne se laisse pas toucher par le regard d’un Autre.

Le pharisien qui a gravi les marches de haute lutte pour ensuite s’admirer, en viendra du même coup à mépriser ceux qui ne partagent pas son héroïsme. Une conception d’un Dieu exigeant semble le rendre insécure et par le fait même « dur » à son endroit. Tôt ou tard il en viendra à traiter les autres de la manière dont il se traite.

Selon le regard qu’il pose sur lui-même, ce pharisien se croit arrivé. De plus, s’il a atteint un tel niveau, c’est que les autres le peuvent aussi, du moins le pense-t-il. Alors, le risque est grand de se poser en norme de la moralité. Le regard qu’il porte sur les autres deviendra un regard qui écrase.

« Je suis trop parfait pour fréquenter les imparfaits. » Peur de soi, peur des autres, peur de devenir comme les « imparfaits » s’il les fréquente.

publicain

Il connaît sa fragilité et sa vulnérabilité. De plus, il sait qu’il ne s’est pas fait… Au fait, il sait qu’il a besoin du regard d’un autre que le sien pour grandir.

Il se sait faible et solidaire de l’espèce humaine : « Ô Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ». Un pécheur qui se laisse regarder par le Dieu miséricordieux et aimant.

 

 

Pharisien : il prie devant lui même ; il se félicite.

connaisait la PDD par cœur et aimait obésir à la Loi.. il méprisait l’autre ; se croyait meilleur. Ca vs arrive pas de croire que vs etes meilleur qu’un autre

Or Dieu se moqiue pas mal de la longueur de nos priere. ; de la richesse de notre vocabulaire ; et ême que ns soyons capables de réciter toute la bible.. Dieu VEUT NOTRE cœur  sinncère- authentique !

 

https://www.youtube.com/watch?v=ISCsULquuz4

LITURGiE

J’aurais pu te pointer du doigt comme tu le fais avec les autres mais j’ai choisi de t’aimer et de te prouver mon amour en te donner ma vie.

Campus prot’ : https://www.youtube.com/watch?v=MIzmw-Sj7a0