Quand je te demande de m’écouter
et que tu commences à me donner des conseils,
tu ne fais pas ce que je t’ai demandé…
Quand je te demande de m’écouter
et que tu commences à me dire
pourquoi je ne devrais pas ressentir ce que je ressens,
tu ne prends pas mes sentiments au sérieux.
Quand je te demande de m’écouter
et que tu penses devoir faire quelque chose
pour résoudre mes problèmes,
tu ne me fais pas confiance.
Écouter : tout ce que je te demande est que tu m’écoutes,
non pas que tu parles ou que tu fasses,
juste que tu entendes ce que j’ai à te dire.
Quand tu fais pour moi quelque chose
que je peux faire où ai besoin de faire moi-même,
tu contribues à faire grandir ma peur
et mon manque de confiance en moi.
Mais lorsque que tu acceptes comme un simple fait
que je ressente ce que je ressens, même si cela n’a aucune logique,
alors je peux m’arrêter d’essayer de te convaincre
et commencer à explorer ce qui se cache derrière mes émotions.
Alors, s’il te plaît écoute-moi, entends-moi,
et, si tu as envie de parler de toi-même,
attends ton tour juste quelques minutes
et j’essaierai de t’écouter.
Auteur anonyme
Ce texte évoque pour moi la nécessité toute humaine et fraternelle
de réfléchir sur la disposition de notre écoute.
En aumônerie et pas seulement, il serait difficile d’en faire l’économie.
Une foi vivante au Christ qui porte et ouvre vers les autres nous invite aussi
à une écoute intelligente et respectueuse du prochain au prisme de son altérité.
Thierry Azemard, Aumônier des maisons de retraite protestantes de Nîmes.
7 octobre 2021