TU N’ES PAS LE SEUL DIEU DE MON EXISTENCE !

Seigneur Dieu, je ne veux pas ce matin faire la liste de tous mes manquements et de toutes mes fautes, de mes faiblesses et de mes imperfections. Je le sais bien, tu le sais bien, je ne suis pas un être parfait.

Mon Dieu, je veux ce matin déposer ma vie devant toi, toute ma vie. Non plus seulement les pensées furtives, les prières secrètes, les élans momentanés que je t’accorde quand cela me plaît. Mais toute ma vie, ses jours et ses nuits, pour que ma vie soit aimée par toi, apaisée par toi.

C’est vrai, tu n’es pas le seul dieu dans mon existence. Il y en a tant d’autres, je le reconnais ; et puis, il y en a un, immense… et c’est moi-même.

Je ne me méprise pas, je ne te demande pas de m’abaisser. Je te demande, Père très bon, de me libérer de l’angoisse de vouloir tout maîtriser, de me délivrer de la pensée que je doive faire mes preuves à chaque instant.

Rappelle-moi sans cesse que la paix vient de toi, que la vie vient de toi, que l’espérance vient de toi.

Amen.

Cette prière de repentance, d’humilité, de confession du péché semble avoir été écrite (par qui ?) pour moi. Même mon mari me le dit !

Oui, il y a d’autres dieux dans ma vie : mes enfants, mon Eglise, ma maison. Cela est vrai chaque fois que je  fais passer au 2ème, 3ème, 4ème rang mon amour pour Lui et mon obéissance à la volonté du Dieu de Jésus, le Christ.
Quand je veux être plus forte que l’adversité, plus forte par mes propres et uniques forces, je m’éloigne de Dieu et je le défie au lieu de me confier à lui, de lui demander sa propre force ou tout simplement sa sagesse. Car, bien souvent, avec plus de sagesse, je constaterai que l’adversaire n’est pas si terrible et qu’il suffit de laisser Anne Sylvestre chanter : « Si la pluie te mouille, si la pluie te mouille, ce n’est que de l’eau. » Des siècles plus tôt, David chantait : « Tu dresses une table face à mes adversaires » (Ps. 23).  Cette table, mon Seigneur, mon Dieu, me rappelle ta bonté et l’attention que tu me portes, dans tous les instants de ma vie.

Sylvie VALETTE, 28 octobre 2021