TOUS TES ENFANTS :
Seigneur notre Dieu,
Tu nous as envoyé ton fils pour nous dire
que chaque brebis du troupeau était précieuse à tes yeux
Et nous avons compris que seule la brebis perdue comptait,
que le troupeau ne comptait plus.
Tu nous as envoyé ton fils pour nous dire
que Tu nous aimais tous du même amour
Et chacun a compris qu’il était aimé plus que les autres.
Tu nous as envoyé ton fils pour nous dire
que nous étions tous tes enfants et donc tous frères et sœurs.
Et là encore, nous n’avons rien compris ;
nous voyons plus dans l’autre un adversaire à réduire qu’un frère à aimer.
Pour tout cela pardonne-nous Seigneur, car nous voyons bien les barrières d’égoïsme,
de défiance et parfois même de haine que cela nous incite à construire,
nous empêchant de vivre et d’affronter ensemble dans la concorde,
les grands défis qui se présentent et que nous devrons affronter.
Agis dans nos cœurs afin que nous soyons capables d’amour
et de solidarité les uns avec les autres,
car nous savons bien que ce n’est que comme cela
que nous pourrons choisir la vie, pour nous et ceux qui nous suivront.
Amen
Si j’ai souhaité faire monter vers Dieu cette prière, c’est parce que, dans ces temps de crise que nous traversons, où nous ne savons pas très bien quelle est la bonne direction à prendre, nous avons plus tendance à la polémique qu’au débat, à l’anathème qu’à l’empathie. Le débat, même parfois virulent, est nécessaire, car il a pour objet d’essayer de dégager un consensus acceptable et utile pour tous, alors que l’anathème a pour objet de réduire à néant la pensée de l’autre. Prenant conscience de notre communauté de destin et comprenant que c’est seulement dans la solidarité que nous pouvons espérer construire un avenir pour nous et ceux qui nous suivront, je demande à Dieu de nous donner à tous un esprit de sagesse suffisant pour que nous soyons capables d’agir en conséquence.
Bernard CAVALIER, 21 octobre 2021