Vous pouvez soutenir Sunday en cliquant sur ce lien :
https://www.change.org/p/pr%C3%A9fecture-du-gard-sunday-doit-rester-parmi-nous
Rappel de son parcours :
Agboola, né le 13 novembre 1998 au Nigéria, a fui son pays après le décès de son père. Sa mère souffrant d’un handicap, il a d’abord été placé chez un oncle au Niger qui n’a pas pu garantir sa survie.
Il est arrivé seul en France à 16 ans, en janvier 2015, après un éprouvant périple, mais ne s’est pas vu reconnaître le statut de mineur non accompagné car des tests osseux pratiqués par l’administration l’ont déclaré majeur… ce qui est fréquent pour les personnes mineures originaires d’Afrique, dont la biologie est spécifique au regard de ces tests.
Il a fait l’objet d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). A sa sortie du centre de rétention, il a été accueilli par l’Eglise Protestante Unie de Nîmes, au sein de la paroisse de la Fraternité dont il est devenu un membre à part entière.
Depuis son arrivée à la Fraternité, Sunday s’est parfaitement intégré et a tissé de nombreux liens. Il a appris notre langue, a suivi plusieurs années d’études et obtenu brillamment un CAP de maçon au Lycée Pasteur à la Grand-Combe.
Grâce à ses qualités professionnelles, révélées par des stages en entreprise, il a été admis à une formation en bâti ancien chez les Compagnons du Devoir à Nîmes et a commencé un apprentissage en entreprise.
En dépit de ces preuves flagrantes d’intégration, il vient de recevoir une nouvelle OQTF.
En effet, après l’obtention de son passeport nigérian, qui confirme son acte de naissance, il a déposé une demande de titre de séjour en février 2021 auprès de la Préfecture du Gard.
Début juillet son maître d’apprentissage a fait l’objet d’une procédure pour emploi de travailleur en situation irrégulière, ce qui a mis en péril le devenir de son entreprise et l’a contraint à rompre le contrat d’apprentissage.
Il a cependant beaucoup apprécié Sunday pour son sérieux, sa disponibilité et sa ténacité. A ce jour il n’a toujours pas trouvé d’autre apprenti, alors qu’il espérait embaucher Sunday en CDI à la fin de son apprentissage.
Sunday est aujourd’hui désespéré par sa situation administrative et nous ressentons avec lui comme une véritable injustice l’obligation de partir qui lui est faite alors qu’il a réalisé depuis presque 7 ans un parcours d’intégration sans faute
Sunday souhaite continuer à construire sa vie en France d’autant plus qu’il est en passe de devenir père.
Si Sunday est expulsé, son enfant grandira sans père et on prive un secteur en manque de main d’oeuvre d’un ouvrier qualifié.
Nous demandons que Sunday obtienne la possibilité de rester sur le territoire français.
Iris REUTER, Pasteure de la Fraternité, le 15 décembre 2021