LE SOIR ETANT VENU…

« Le soir étant venu, les disciples s’approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée; renvoie la foule, afin qu’elle aille dans les villages, pour s’acheter des vivres. Jésus leur répondit: Ils n’ont pas besoin de s’en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger. (Matthieu 14.15)

« Un de ses disciples, André, frère de Simon Pierre, lui dit: Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons; mais qu’est-ce que cela pour tant de gens ?Jésus dit: Faites-les asseoir. Il y avait dans ce lieu beaucoup d’herbe. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Jésus prit les pains, rendit grâces, et les distribua à ceux qui étaient assis; il leur donna de même des poissons, autant qu’ils en voulurent. Lorsqu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples: Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde. Ils les ramassèrent donc, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restèrent des cinq pains d’orge, après que tous eurent mangé ». (Jean 6.9-13)

Le Covid-19 étant venu, nous étions dans un lieu désert.Renvoyer cette foule ? Impossible, comment auraient-ils pu acheter des vivres.Il ne restait qu’à leur donner nous-même à manger.Mais comment ?
Nous n’avions plus personne autour de nous pour distribuer le peu que nous avions, pas de masques, pas de gel. Simplement la peur au ventre. Et toujours cette question lancinante : qu’est-ce que cela pour tant de gens ? Parce qu’ils étaient des centaines chaque semaine.
Et pourtant… C’était Ailleurs qu’il fallait regarder. Des masques ont été cousus pour nous par dizaines, des dons sont arrivés, des messages de soutien ont afflué, des bénévoles ont dit « Oui ! vous pouvez compter sur nous ! »

Et semaine après semaine les paniers ont regorgé de nourriture et de biens essentiels et il y en avait toujours assez pour chacun. Pour chaque homme, pour chaque femme, pour chaque enfant. Rien ne s’est perdu, il en restait même pour donner à d’autres qui avaient faim.
Merci est un trop petit mot, une grande reconnaissance et une grande joie me submergent !

Marie ORCEL, secrétaire générale de l’APA (Association Protestante d’Assistance),  le 29 mai 2020

@crédit photo Timothy Eberly