Avez-vous sur le dos un sac chargé de pierres pesantes, ou même d’un seul gros caillou ? Venez le déposer sous le regard de Dieu comme nous l’avons fait au Mas des Abeilles, au « culte -inter-générations » du 18 Mai 2019. Déposer cette charge sous le regard bienveillant de Celui qui accueille et recueille ce chagrin, ce souci, ce problème, cette incertitude, et, sans pour autant les faire disparaître, y trace un chemin qui nous permettre d’avancer. Car notre vie est un chemin, Dieu nous y accompagne, souvent de façon subtile.

Nous sommes partis en direction d’Emmaüs avec deux disciples désemparés, déçus, désorientés comme nous le sommes parfois. Un inconnu rejoint ces disciples, leur «explique les écritures », leur reproche leur lenteur de cœur et d’esprit et accepte, le soir tombant, de prendre son repas avec eux.
Quand il rompt le pain leurs yeux s’ouvrent enfin, ils le reconnaissent : c’est Jésus lui-même qui éclaire leur cœur d’une vive lumière avant de disparaître.

Bien des scènes de ce parcours ont été illustrées, chantées, mimées par les enfants qui ont partagé le pain-brioche cuit sur place, pain de l’amitié et de la communion, des plus petits aux plus âgés.

Après le culte, un repas inhabituel  fut partagé, pour la plus grande joie des enfants : un « Burger-party » servi par un  Food-truck , présidé par Isa et Lionel.

Le culte
« Marche en ma présence » : c’était le fil conducteur  pour suivre la route d’Emmaüs (Luc 24) mais aussi le titre d’un chant connu des enfants, . Une histoire qui nous a fait cheminer de l’obscurité à la lumière en passant par les cailloux…
Le culte a commencé avec un moment de recueillement, nous rappelant que nous sommes souvent loin de marcher avec assurance et que c’est parfois le brouillard qui est au rendez-vous..,Mais ce qui compte, c’est de savoir que même si nous n’y voyons pas très clair, nous pouvons déposer devant Dieu ce qui nous pèse, ce qui est lourd à porter, le poids de nos incertitudes et de nos questions sans réponse etc. Des cailloux posés sur les bancs symbolisaient ce « poids » que l’on pouvait aller déposer au pied de la table de communion.
Les deux disciples qui, le cœur lourd, marchent en direction d’Emmaüs, auront besoin de temps pour traverser l’opacité de leurs doutes et de leur peine. Le récit rapporté par l’évangéliste Luc nous présente une étonnante inversion : au début, il fait jour dehors , mais sombre au-dedans des disciples. A la fin de l’histoire, à Emmaüs, c’est l’inverse qui se produit : dehors il fait nuit,  mais dans la maison des disciples, une lumière éclaire  leur cœur brûlant. Voici que l’Evangile a la saveur du pain partagé en son nom !

La Cène, entièrement préparée par les enfants, a été chantée et priée avec des mots nouveaux : c’est le pain: prenez et mangez ! Aujourd’hui, venez partager ! Car je suis la Vie et je suis l’amour….».

Nous t’avons cherché partout.
Tu faisais route avec nous.
Dans nos vies quand tu reviens.
Fais -nous le signe du pain.