Jésus n’a pas célébré de mariage (enfin, pas que l’on sache) mais il a fait partie des invités (voyez l’évangile de Jean, chapitre 2). C’était à Cana, une petite bourgade en Galilée. Ses disciples et sa mère étaient aussi de la partie. Celle -ci va le solliciter pour régler un problème d’une grande profondeur : rupture de stock d’alcool. Avouez que comme premier signe extérieur de messianité, on pouvait espérer un niveau moins spiritueux et plus spirituel…En attendant, ce récit plein d’ironie est délicieux, comme le meilleur des vins car truffé de détails incongrus : le maître de cérémonie ne maîtrise plus rien, la mère de Jésus (Marie, pour ceux qui auraient oublié) veut maîtriser la situation alors qu’elle n’est pas la maîtresse de maison. Jésus ordonne aux serviteurs d’aller puiser des centaines de litres d’eau, pas très écolo. Le marié de la fête est en dehors du coup, et la mariée, quant à elle, ignorée du récit. Elle marquera son passage au temple du Mas des abeilles par sa robe oubliée au porte -manteau…Faut le faire !
Cela dit, cette histoire nous montre entre les lignes qu’à Cana tout commence avec le manque et se poursuit par la grâce.Tout devait se terminer et voilà que tout commence. Avec un vin supérieur : la présence du Christ. Il nous fait signe et nous invite à goûter à sa Parole qui réjouit le cœur et donne l’ivresse, celle de savoir que Dieu est parmi nous et le sera pour toujours. N’est-ce pas une fête pour chaque jour ? A Cana, à Nîmes ou ailleurs. Sur la terre comme au ciel.
Titia Es-Sbanti
« Culte au féminin » (extraits) 2/03/2024, temple du Mas des abeilles
Repas préparé et servi par les hommes :