Dimanche 17 octobre des personnes de toutes les générations étaient rassemblées à la Frat’ – une des innombrables « maisons de Dieu » dans le monde !
Une maison faite de pierre – la première pierre a été posée en 1949 : depuis plus de 70 ans ce lieu est comme une deuxième maison pour beaucoup de personnes.
Ce temple est une maison faite de pierre :
– où on apprend à ne pas jeter la pierre à l’autre – ne pas juger et condamner l’autre.
– où on vient avec le désir de changer nos coeurs de pierre en coeur de chair : promesse de Dieu de changer en nous, ce qui est dur comme de la pierre – indifférent, insensible, froid et impassible.
– où on vient pour marquer un jour d’une pierre blanche ou d’une pierre noire les passages de la vie.
– où on vient dans l’espérance, que Dieu roulera la pierre des tombeaux de nos espérances mortes, nos rêves oubliés ou abandonnés et vienne ressusciter notre désir de vie.
Oui, la Frat’ est une maison de Dieu faite de pierres – mais ce qui compte ne sont pas les murs. Aucun bâtiment, aucune église ni temple, peuvent enfermer Dieu. Dieu est partout – ici, et en dehors des murs, dans nos vies.
Ce qui compte, ce sont les pierres vivantes, qui construisent la maison. Des pierres qui bougent, qui parlent, qui ont des idées, qui constituent et font vivre le grand peuple de Dieu.
Les personnes venues au culte ont apporté leur pierre à l’édifice :
Des pierres vivantes, telles que la simplicité des relations, l’accueil fraternel, les migrants accueillis qui passent par ici, l’humanité partagée, être conscient de sa finitude et de sa vie et de sa mort. Avoir une espérance et une responsabilité et ne pas se nourrir de pain seulement. Oui, la La fraternité est le liant qui fait de moi une pierre vivante. L’accueil chaleureux, les partages profonds, la beauté des coeurs et la profondeur spirituelle sont comme un baume dans ma vie de foi.
Sans ces pierres vivantes le temple de la Frat’ ne vit pas – faisons confiance que Dieu nous utilise pour construire et non pour détruire. Non pas pour construire des murs, au contraire, plutôt des passerelles et des ponts vers l’autre pour construire un monde plus humain, plus lumineux, plus fraternel, et où la vie peut s’épanouir.
Dans l’après-midi, ce sont les enfants et ados qui se sont convertis en architectes et ont construit leur maison – sur le roc ou sur le sable !
Laquelle des maisons a résisté aux tempêtes et aux pluies torrentielles telles qu’on le connaît bien à Nîmes?
Comme dirait Jésus : « Quiconque entend de moi ces paroles et les met en pratique sera comme un homme avisé qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont précipités sur cette maison : elle n’est pas tombée, car elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend de moi ces paroles et ne les met pas en pratique sera comme un fou qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison : elle est tombée, et sa chute a été grande. » (Evangile de Matthieu chap 7, v. 24-27).
Iris Reuter, 17 octobre 2021