La pire des inventions, c’est le « self-service » : chacun avec son petit plateau, sa petite bouteille de vin, son sachet de sucre et parfois même de sel et de poivre comme dans les avions.
C’est affreux d’obliger chacun à manger et à boire la même quantité que les autres et à le faire tout seul.
C’est tellement plus humain d’avoir une grande bouteille et que chacun se serve selon ses besoins, attentif à ce que l’autre ait ce qu’il lui faut, prêt à laisser la meilleure part pour le voisin.
Le repas n’est plus alors un acte solitaire, égoïste et triste, mais devient un temps où chacun donne, partage et aime.
Jean Vanier
Dans ces temps, perturbés ou la Cène n’est plus une priorité ….j’ai repensé à ce texte distribué aux catéchumènes, pour méditer et préparer leur première participation au repas du Seigneur.
C’était aussi après un repas pris en silence à Pomeyrol.
L’attention à l’autre avait pris tout son sens …
Une prise de conscience des jeunes immédiate et lumineuse, qui est pour moi un souvenir fort et un petit bout de transmission.
Florence Fontan, 10 mars 2022