Les JAFP, c’est fini…l’hospitalité, ça continue –
Regards rétrospectifs :
Trois jours à Sète pour ces Journées des aumôneries francophones protestantes, sur le thème de l’hospitalité. Un temps fort, un temps de formation, d’échange, de communion pour mieux comprendre ce qui est au cœur de la mission des aumôneries, à l’hôpital et dans les maisons de retraite. Et ce qui change aujourd’hui.
Merci aux aumôneries de Nîmes et de Montpellier pour l’organisation parfaite d’un séjour en tous points réussi, pour 175 participants. L’organisation c’est le premier pas de l’hospitalité !
D’abord une évidence : l’hospitalité, ça marche dans les deux sens, accueillir et être accueilli.
Cette évidence, elle a été déclinée sur le plan de la théorie, avec des interventions de médecins et de théologiens, et sur le plan de la pratique, avec des états des lieux, des bilans d’expériences, des histoires singulières. Et puis des pistes pour l’avenir… Toujours avec le souci de comprendre, de faire comprendre et d’accueillir les idées des autres, les idées qui naissent.
Pour ce premier regard rétrospectif, juste quelques mots, quelques phrases, glanés au cours de la première journée :
Sécurité :
Elle est réclamée, elle est nécessaire. Elle requiert la plus haute technicité. Mais la priorité donnée à la sécurité risque de créer un hôpital déshumanisé. Il faut un contrepoint.
Relation :
C’est un besoin fondamental, auquel répond la présence de l’aumônier. Mais la relation est aussi un élément structurant du soin.
Il y a donc une tension à assumer :
Équilibrer sécurité et relation au bénéfice de la santé. Guérir et accompagner, apaiser les symptômes et aider la personne à se battre.
Autonomie :
Le patient revendique son droit, il ne veut plus être traité comme un mineur.
L’hospitalité devient alors une co-construction.
Confiance :
C’est le lien vital. Rien ne se fait sans elle. Dans des lieux d’accueil pour personnes précaires et marginales, la confiance va jusqu’à l’acceptation de la transgression (par exemple laisser consommer de la drogue, laisser être sale). Elle est réciproque par nature, donc elle est « hospitalière ».
Handicap :
La fragilité est source de fécondité. La relation se fait intime.
L’attention et la présence : L’attention, entre indifférence et intrusion ; la présence, entre abandon et emprise.
Sylvie Franchet Desperey