La Lumière de la Paix de Bethléem se déroule chaque année depuis …1988, pendant la période de l’Avent. Allumée dans la grotte de la nativité à Bethléem, la lumière est rapportée à Vienne, puis transmise par les scouts et les éclaireurs de main en main partout en Europe.
Depuis quelques années, une marche de la paix est organisée dans le Gard, avec des chrétiens volontaires, mais aussi des Musulmans, des Juifs et même…des athées.Le 18 décembre 2019, une quarantaine de personnes sont venues à l’église de Caissargues pour accueillir cette flamme, chacun sur sa propre bougie pour la transmettre ensuite à d’autres.
Les marcheurs courageux sont partis avec la lumière jusqu’à Saint-Gilles où ils ont fait étape au temple, à l’église et à la mosquée pour y déposer la lumière. Une collation fraternelle a terminé cette marche.
Initié il y a 30 ans, ce rendez-vous est un geste de fidélité dans un monde qui n’a pas progressé en matière de paix . Est-ce une raison pour baisser les bras ? Martin Luther King disait en 1964 : « la haine ne peut chasser la haine, seul l’amour le peut. L’obscurité ne peut chasser l’obscurité, seule la lumière le peut ». Forte de cette conviction, l’espérance des marcheurs de Bethléem n’est pas prête de s’éteindre. Et si allumer la paix était contagieux ?
Témoignage de Violaine Kichenin, une participante engagée dans cette marche depuis le début :
« …Une marche pas ordinaire que celle nommée « Marche de Lumière et pour la Paix ». Initiée à Saint Gilles avec les trois religions présentes sur la commune à savoir l’Église protestante Unie, l’Église catholique et la communauté musulmane, s’y adjoignent toujours des non-croyants. Y participent de nombreux marcheurs, venant d’autres villes aussi, sur un long parcours de quelques 15 à 18 km et partageant tous un même espoir : celui de ramener la paix dans ce monde si bouleversé ; en cela ils ont des exemples tel Moïse a fait au désert un chemin de paix, « une lumière aux nations ». Nous sommes une lumière pour le monde dès que nous partageons avec l’autre l’amour de la vie et vivons pleinement une fraternité, ainsi que cela nous a été enseigné. Cette année la marche est partie de Caissargues après un passage à l’église pour rejoindre Saint Gilles où les marches s’arrêtent successivement au temple protestant, à l’abbatiale et à la mosquée ; chaque étape est marquée par un moment de recueillement. Et pour finir nous nous retrouvons tous pour partager une soupe marocaine accompagnée de mandarines et fougasse, arrosées d’un bon thé à la menthe. »
La Lumière de la paix de Bethléem se diffuse en Europe
Cette année 2019, dix louveteaux et louvettes des Eclaireurs et Eclaireuses Unionistes de France (protestants) et dix louveteaux et jeannettes des Scouts et Guides de France (catholiques) sont partis à Vienne, jeudi 12 décembre 2019 :
«Nous avons joué et fait la connaissance d’autres scouts. Mes meilleurs souvenirs sont la cérémonie à Vienne, le défilé des drapeaux des nations et l’échange de foulard», raconte Valentine, 11 ans, membre des Éclaireuses et Éclaireurs unionistes de France. Le samedi suivant, les délégués ont reçu la flamme au cours d’un moment œcuménique international, puis l’ont rapportée en France, malgré les grèves ! Des célébrations ont eu lieu le dimanche, à Saint-Brieuc, Metz et Bordeaux…. (….) Pour moi, cette Lumière de la paix de Bethléem signifie la paix. C’est aussi un lien avec l’étoile qui s’arrête au-dessus de l’étable où est né Jésus», poursuit Valentine. «J’ai trouvé que c’était un super voyage car je pouvais parler de scoutisme avec d’autres enfants qui sont comme moi ! Et quand nous sommes arrivés à Saint-Denis, c’était très impressionnant car tout le monde nous regardait. Certains ne croyaient pas que nous avions été jusqu’à Vienne chercher la lumière ! ». Lors de la cérémonie, la lumière de la paix a été partagée avec l’assemblée. Chaque petite délégation est repartie avec sa bougie, son lumignon ou sa lampe-tempête pour la partager avec son groupe ainsi que l’esprit de paix et de Noël que cette lumière véhicule ».
(Propos recueillis par Laure Salamon pour le journal REFORME).