Deux mille vingt : nous voilà à l’aube d’une nouvelle décennie..enfin?
2020, un chiffre pair … repère ?
2020, un chiffre rond… pour arrondir les angles durs d’un avenir peu sûr ?
2020 : un chiffre qui se répète…pour mieux se faire entendre ?
C’est vrai qu’au milieu des surdités du monde, il n’est pas vain …de répéter.
Il va falloir ouvrir grand nos oreilles pour écouter ce qui se passe, ce qui se casse.
Entendre aussi ce qui ne fait pas de bruit et qui vient.
Deux mille vingt c’est vingt, deux fois : nous voilà deux fois avertis.
Pour qu’on ne puisse plus dire : on ne savait pas.
Deux mille vingt : y aller et ne pas espérer en vain. Agir, au lieu de gémir.
Résister à tout ce qui abîme l’humain.
Renoncer à tous les trop plein, à ce dont nous n’avons pas besoin.
Savoir aussi dire oui. Construire et pas seulement démolir.
Vingt.. Il y a un vingt dans la Bible au livre des Nombres…au chapitre vingt.
Voici : à peine sorti de l’esclavage en Egypte, le peuple hébreu arrive dans le désert de Tsin.
Il se précipite vers Moïse et se plaint : il n’y a rien. Il fait chaud, il n’y a pas d’eau :
« Pourquoi nous avoir fait quitter l’Égypte ?
Pour nous amener dans cet endroit horrible ?
On ne peut rien y semer, on n’y trouve ni figuiers, ni vignes, ni grenadiers,
ni même d’eau à boire. »
Décidément, la libération du douloureux passé est vite oubliée !
Moïse n’est pas loin de craquer et confie au Seigneur son épuisement
par une prière pathétique.
Dieu lui répondra, mais Lui aussi a du mal à se faire entendre auprès de son peuple.
Se serait-Il donc fait connaître en vain ?
Deux mille vingt années plus tard (pour ne pas dire plus), l’humanité n’a guère changé :
nous sommes toujours les mêmes !
Et pourtant, ce qui est inouï, c’est que la promesse de Dieu pour nous
n’a pas changé non plus.
La lumière du Christ, annoncée à Noël par les enfants de nos paroisses,
continue de se frayer un passage
à travers l’obscurité du monde, malgré nos résistances et nos refus.
Elle a éclairé notre terre, elle brille aujourd’hui, plus forte que l’ombre des ténèbres.
Elle vient dans nos coeurs pour désarmer nos peurs.
Elle vient dans notre vie pour transformer nos regards et nos manières d’agir.
Tâchons de Lui faire confiance, au lieu de nous perdre à de « vingt soins superflus »
comme le dit un ancien cantique. Oui, « confie à Dieu ta route ».
Le chiffre vingt, c’est aussi l’addition de nos doigts et orteils, ce qui n’est pas rien..
Grâce à eux, nous avançons, nous tendons la main.
Alors, allons de l’avant !
Enfin, dans les pays anglo-saxons, 20 sur 20 représente la vision parfaite.
Et nous, quelle sera notre vision de la vie, de l’autre-notre prochain, de notre monde ?
Saurons- nous tout au long de l’année qui vient ,
ajuster notre vision pour être au plus près de ceux que Dieu place sur notre chemin ?
Nous efforcerons-nous à chercher la relation juste, le mot juste,
pour ne pas blesser et pour toujours ouvrir
de nouvelles fenêtres sur la vie avec les autres ?
S’ajuster les uns les autres,pour une meilleure écoute, avec amour et sans jugement :
tout un programme !
Titia Es-Sbanti et Wilfried Tessier : pensées à bâtons rompus. –https://nimes-eglise-protestante-unie.fr/contact-hiver-2020-2/